I know you're real good - [Keisuke]

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Zakuro & Keisuke

"Fais pas chier.Pose ton cul. et tais-toi."
~ Zack' guitare Song

Le retour d'une sacrée journée de merde pour les étudiants. Le Pensionnat, fermé lors des vacances dernières en raison des troubles qui agitaient le Japon a ce moment-là - vous savez, la chasse aux Mutants, les attaques des Hybrides - venait de rouvrir ses portes, et déjà, il se remplissait de monde. Dans cette foule d'élèves qui se pressaient devant le tableau ou était affiché des papiers, avec les numéros des classes et des chambres, un jeune homme, qui dépassait d'une bonne tête ceux qui l'entouraient, restait immobile, les bras ballants, les yeux rivés sur l'horloge au-dessus de lui. Personne ne savait ce qu'il attendait, mais il l'attendait. Quelques secondes plus tard, l'aiguille bougea, et avec elle retentit la sonnerie sommant les élèves de partir en cours. Aussitôt, la foule se dispersa dans les couloirs, et les discussions se raréfièrent, pour finalement disparaître. Resté seul dans le Hall d'entrée, le garçon poussa un soupir de soulagement, ses mains dans les poches de son leggings blanc, son sac pendant sur son épaule. Enfin tranquille, songeait-il tout en s'approchant du tableau, parcourant rapidement les fiches du regard. Ah là. Zakuro Shimizu, chambre n°01 du couloir B. Tiens, il avait un colocataire, un certain Keisuke Nakamura. C'est vrai qu'il n'avait pas précisé a ce qu'on ne le dérange pas, mais avoir quelqu'un qui lui polluerait son espace personnel devenait problématique. Comme tout artiste qui se respecte, il avait besoin de silence, et d'espace pour laisser libre cours a ses pensées. M'enfin bon, tant pis, il se débrouillerait une fois sur le terrain.

Il replaça d'un geste négligent la bandoulière de son sac sur son épaule, et descendit un escalier usé, avant de choisir un couloir au hasard. A vrai dire, il était déjà venu visiter le Pensionnat, mais c'était il y a plusieurs années déjà, et sa mémoire avait tendance a lui jouer des tours. Et puis, visiblement, le bahut avait été retouché durant sa fermeture : la peinture brillait encore le neuf, et même les poignées de porte étaient bien droites. Tant mieux pour les élèves de cette école, parce que devoir étudier dans un bâtiment délabré, c'était pas forcément chouette. Il s'arrêta a l'intersection du couloir, qui se séparait en deux, et fronça les sourcils en jetant des coups d'oeils dans les deux couloirs, perdu. On dirait bien qu'il allait devoir faire confiance a son instinct, une fois de plus. Avec un nouveau soupir, cette fois-ci d'épuisement, il choisit un couloir au hasard une fois de plus, et reprit sa route, marchant nonchalamment entre les salles de cours. A son âge, c'était une véritable misère de devoir continuer ses études. En même temps, il les avaient arrêtées a ses 16 ans, pour se consacrer pleinement a sa musique. Normal qu'a ses 21 ans, il réagisse et décide de reprendre ses Mathématiques et son Histoire. Après plusieurs minutes ou il tourna en rond, il décida enfin de rebrousser chemin, pour aller demander a un Surveillant de le guider jusqu’à sa chambre. Une fois ceci fait, il put finalement poser le pied dans sa toute nouvelle chambre.

Elle était plutôt petite, et ne contenait que très peu d'objets et de décoration. Tant mieux, il détestait ça. Il balança son sac sur le premier lit qui venait, qui était collé contre un mur, et déposa précautionneusement le sac contenant sa guitare contre le mur en question. Puis, il ouvrit son premier sac, contenant ses quelques affaires de cours, qu'il déposa en vrac et en pile sur sa table de chevet, sans se soucier de noyer le réveil sous les papiers. Une fois son sac vide, il le posa par terre, et extirpa sa guitare du sac ; il s'installa sur le lit, très gauchement, et savoura silencieusement le contact du bois poli de la guitare et de ses paumes de mains. Ses doigts grattèrent doucement les cordes qui composaient l'instrument, dont le bois fit résonner les sons, et il ferma les yeux, pour être en parfaite communion avec la musique de son esprit. Quelques minutes lui suffirent pour accorder les sons, et seulement quelques minutes lui suffirent pour trouver un air a jouer.

Hrp: Vraiment pardon pour le temps chou T^T

Une si belle journée. Keisuke était heureux. Le Japon était aussi beau que ce qu’on lui avait raconté. Quelle joie pour lui d’être ici. Il ne marchait pas dans les rues mais, il les voyait depuis la limousine qui le conduisait de l’aéroport à l’internat où il allait séjourner.
Comment ça ? Vous le traitez de prétentieux ?! Ce n’est pas sa faute si il est né dans une famille où marcher en dehors d’un palais ou d’un tapis rouge est interdit ! Mais là, le jeune homme allait faire un grand pas. Effectivement, il allait toucher un sol autrefois interdit, et ce en toute légalité ! Vous ne pouvez même pas imaginer le bonheur du prince lorsque son père accepta de laisser son petit protégé partir !

La voiture s’arrêta et la vitre du chauffeur se baissa, ce dernier se tourna vers Keisuke sans le regarder dans les yeux, comme le voulait la tradition. Ne jamais regarder un souverain dans les yeux. Si ses gardes sont autour de lui, cela vous coûtera la vie. Le prince lui demanda d’une voix calme et posée la raison de cet arrêt. Le chauffeur toussota et lui répondis qu’il y avait un bouchon et que, par conséquent, la limousine était bloquée. Keisuke soupira et la vitre du chauffeur se remonta, laissant le jeune homme seul dans ce grand espace vide. La raison de ce bouchon ? Un carambolage entre deux voitures et les deux conducteurs qui se bagarraient pour savoir qui allait payer l’assurance. Stupide hein…
Cela faisait maintenant une demi-heure qu’ils étaient bloqués. Keisuke décida donc de sortir de son palace ambulant et ouvrit la portière. Il avait besoin d’air. Mais dehors, une grande agitation régnait, et de voir un jeune homme sortir de cette longue voiture n’arrangea pas les choses. Voyons Keisuke. On ne t’a jamais dit de ne pas te mêler des affaires des autres ? Ce ne sont pas tes sujets. Et puis… Tes gardes ne pourront pas te protéger cette fois ! N’y vas pas. Mais il continuait à avancer vers eux, son éternel sourire calme et apaisant aux lèvres. Les gens s’écartèrent un peu sur son chemin, comme s’ils sentaient que ce garçon pouvait arranger les choses. Les deux automobilistes continuaient à s‘étriper verbalement et on sentait qu’ils n’allaient pas tarder à en venir aux poings.
Il leur sourit et demanda quel était le problème. Chacun accusait l’autre d’être le fautif dans l’histoire et, après plusieurs paroles réconfortantes et sages, Keisuke résolut l’affaire.

….Ah ah ah !! Oh les imbéciles ! Vous avez vraiment cru que tout c’était passé ainsi ? Non mais on n’est pas chez les Bisounours hein… La voilà la vraie version…

Les deux automobilistes continuaient à s‘étriper verbalement et on sentait qu’ils n’allaient pas tarder à en venir aux poings. Il leur sourit et demanda quel était le problème. Les deux hommes en furie se tournèrent vers lui et lui dirent d’aller se faire foutre. Le jeune homme resta figé, choqué. Jamais personne ne lui avait parlé de la sorte. Il balbutia quelques mots et le plus barraqués des deux s’approcha de lui.

-Tu veux quoi la tapette ?! Dégage, tu sers à rien.

-Je… je vous demande pardon ?!!!

Le chauffeur de Kei’ arriva rapidement, c’était un homme grand, svelte, puissant et avec beaucoup de charme. Il se plaça devant son souverain et l’emmena avec lui avant d’avoir parlé avec ces deux brutes. Le roux le regardait alors qu’ils s’en retournaient vers la luxueuse voiture. Le chauffeur lui ouvrit la portière et Keisuke lui colla un baiser sur la joue en guise de remerciement. L’homme devint légèrement rouge et se contenta de faire une révérence avant de se remettre au volant et de démarrer, le problème ayant été résolu.
Il arriva au pensionnat une dizaine de minutes plus tard et, après avoir salué son chauffeur, il foula un sol nouveau. Un sol interdit. Sans tapis rouges. Et il avança, fier.

Ainsi donc il partageait sa chambre avec une tierce personne. Oh comme c’est excitant ! Il se dirigea rapidement vers la chambre et portant ses valises, comme quelqu’un de normal ! Il entra doucement, sans faire de bruit.
Un albinos était assis sur un des lits, une guitare entre les mains, il jouait. Le garçon ne fit aucuns bruits, l’écoutant avec admiration. Ah… Il aurait voulu jouer comme ça. Une fois la musique finie, Kei’ resta là quelques instants à l fixer et murmura, tel un gosse de trois ans :

-Trop cool…

Zakuro & Keisuke

"Fais pas chier.Pose ton cul. et tais-toi."
~ Zack' guitare Song

Comme ses doigts glissaient sur les cordes de la guitare, ses pensées s'évadaient de son esprit, pour laisser libre cours a son imagination. Disons que c'était sa façon de dire a nouveau Bonjour au Pensionnat, ce même Pensionnat qui l'avait accueilli a bras ouverts la dernière fois qu'il s'était retrouvé dans la pire merde possible. S'il se souvenait bien, il s'était endetté a des jeux d'argent, et n'avait pas pu rendre le fric a temps. A ce moment-là, il avait eu l'impression que la Mafia Japonaise allait se déchaîner sur lui, et ça y ressemblait beaucoup ; de nombreux types baraqués s'occupaient de le battre, tandis que d'autres s'emparaient de sa guitare. Il avait crié, il se souvenait que sa gorge lui avait fait mal durant plus d'une semaine, après cela. Sa guitare était tout ce qui comptait a ses yeux, et il avait juré de jamais ne s'en séparer. Et pourtant, eux lui avaient pris, et l'avait revendu. Comme un gosse de 4 ans, il avait pleuré et sangloté dans son coin, roulé en boule au sol. Finalement, des élèves assez sympas du Pensionnat l'avait trouvé là, et en avait parlé a la Directrice du Pensionnat, qui avait gentiment décidé de le prendre sous son aile. Elle en avait eu, du boulot, avec lui. Il ne voulait pas lui parler, et refusait de manger ce qu'on lui proposait. Elle avait du lui faire manger de force, et croyez-moi, c'était bien plus effrayant que n'importe quel Mafieux armé.

Un sourire nostalgique fit son apparition sur ses lèvres, comme il songeait a cette période-là. Il était heureux d'être de retour dans cette école ; il avait presque l'impression d'être rentré a la maison. Une maison qui abritait plus de 200 élèves, dont certains étaient des Hybrides. Mais une maison quand même. Le Pensionnat était un grand et gigantesque foyer pour tous ceux qui en avaient besoin. Qu'ils soient riches ou pauvres, grands ou petits, ça ne posait aucun problème. Enfin, la plupart du temps. Il avait déjà vu quelques scènes de brimades qui lui avait arraché des grimaces, tant c'était révoltant. Enfin bon, disons que ça dépendait des fois, hein. Alors que ses doigts se pressaient contre les cordes pour arrêter le son qui en provenait, une petite voix résonna dans la pièce. Surpris, Zakuro tourna vivement la tête autour de lui, avant de comprendre que le son venait de la porte, et appartenait a un garçon. Ce dernier se tenait là, les bras ballants, l'air enthousiaste. Shiit. Il en déduisait que c'était son nouveau colocataire. Il se leva pour reposer sa guitare contre le mur, et alla a l'encontre du rouquin.

« Hey. Keiruke Kama..bura, je suppose? »

Autant dire que Zakuro et les prénoms, c'était pas le top. Surtout avec sa mémoire de poisson rouge. Enfin, il avait une bonne mémoire, mais ça dépendait pourquoi. Il était excellent pour apprendre des paroles de chansons en quelques minutes seulement, mais alors les noms des autres, c'était tout de suite plus compliqué. Un peu maladroit dans sa tentative d'être a priori amical, il toussota bruyamment, pour détendre l'atmosphère, et retourna s'asseoir sur son lit. Ah oui, tiens. Il se souvenait de ce que ce garçon avait dit en entrant dans la pièce. Ce serait peut-être un bon moyen pour changer de sujet. Il opta pour un sourire forcé, qui s’apparentait plus a une grimace qu'autre chose, et reprit la parole.

« Tu aime la musique? »

» Keisuke Nakamura, me voilà ~ [100 %]